SHAREEK
Stories - 16 juillet 2020
Abdel Aziz fait partie de ces jeunes Algériens ambitieux qui se sont lancés dans l’entrepreneuriat .
Fondateur de SHAREEK, il est là aujourd’hui pour partager son aventure.
1-Bonjour, pourriez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?
Abdel Aziz Hamadouche, 32 ans, j’ai une formation en statistique et économie appliquée. J’ai également un master en banque et finance.
J’ai un background en Supply Chain, j’ai fait la majeure partie de ma carrière en tant que salarié dans plusieurs multinationales.
Concernant mes hobbies, je suis un grand passionné de musique, de littérature et de E-sport.
Il fut un temps où j’appréciais écrire, malheureusement maintenant je n’ai ni la patience ni l’inspiration.
2-Pourriez-vous nous parler un peu plus de votre entreprise?
Shareek est une plateforme qui vise à mettre en relation des porteurs de projets et des investisseurs.
Cette plateforme offre d’une part, l’opportunité aux investisseurs d’accéder à des projets innovants.
D’autre part, Shareek permet aux porteurs d’idées de s’associer afin de concrétiser leurs projets.
3-Comment est née l’idée de Shareek?
L’idée est née suite à un constat basique.
Nous avons remarqué qu’il y avait énormément de porteurs de projets en Algérie.
Néanmoins, nous avons détecté deux problématiques : la première étant que les porteurs de projets avaient une difficulté d’accéder à des financements adaptés à leurs besoins pour l’amorçage de leur idée. La deuxième est le manque d’accompagnement afin de passer de la phase idée à la phase exécution (Business model, business plan…)
Shareek est donc venu en réponse à ces deux problématiques.
4-Quel a été le declic ?
En réalité il n’y en a pas eu qu’un seul.
C’est une multitude de détails qui m’a conduit vers cette voie.
Lorsque j’étais salarié, j’étais heureux, j’étais dans une situation de confort, et je me sentais bien auprès de mes collègues.
Seulement le cadre du salariat ne me convenait plus. Je le trouvais trop encadré, très règlementé…
J’avais le sentiment de ne pas apporter un PLUS dans l’Eco-système ni à la société.
Ayant conscience d’un énorme manque dans l’accompagnement et l’aide au financement des porteurs de projets, je voulais jouer un rôle.
On dit que l’histoire, soit on l’observe, soit on en fait partie. En toute modestie, j’ai voulu en faire partie.
J’ai donc démissionné à contre cœur afin de suivre ma propre voie.
5-Quelles ont été vos craintes ?
Je pense que comme tout entrepreneur, nous avons peur du flop.
Nous craignons que les gens ne s’intéressent pas à notre projet. J’ai longtemps été hanté par le sentiment de ne pas être à la hauteur…
Mais el hamdoulah, travailler en communauté nous permet de dépasser nos craintes.
6-Quelles ont été les difficultés rencontrées ?
Je souhaiterai traiter la question différemment. Avant de parler de difficultés, je parlerai d’abord des facilités.
Pour la création d’entreprise on nous a simplifié les choses. Pour le faire c’est très facile, la procédure a été numérisée c’est donc assez rapide.
Seulement, la difficulté réside au niveau du cadre règlementaire. Lorsqu’il s’agit de s’adapter à la règlementation en vigueur, il n’y a pas de réelle visibilité sur l’évolution de celle-ci.
Concernant les difficultés en rapport avec notre projet, elles ont été peut-être rencontrées au moment de l’idea phase.
On voulait lancer un concept qui n’existe pas en Algérie.
Nous n’avions pas de références. Nous avons lancé un concept inédit. On a du donc s’inspirer de ce qui se faisait ailleurs en le réadaptant à ‘la sauce Algérienne’ conformément à la règlementation en vigueur …
7-Avez-vous fait des rencontres qui vous ont aidé dans votre aventure ?
Déjà LA rencontre qui m’a aidé dans cette grande aventure est mon épouse, à qui je tiens à rendre hommage particulièrement. Elle m’a été d’une grande aide, je lui dois le succès de ce projet.
Je pense que lorsqu’on trouve le bon partenaire de vie, aucun défi, aucun challenge et aucune difficulté ne sont difficiles à surmonter.
Aussi, pour être entrepreneur il faut s’entourer d’autres entrepreneurs.
J’ai été donc à la rencontre de plusieurs personnes du domaine, entre autre Marouan, fondateur de THE ADDRESS.
Je n’ai pas hésité à poser des questions, à avoir des feedback d’entrepreneurs bien accomplis
8-Vos conseils pour toutes les personnes qui souhaiteraient se lancer ?
La première des choses est de ne pas se lancer à l’aveuglette.
Il faut avoir le cran de se lancer mais il n’est pas judicieux de le faire sans un concept bien
structuré, sans projections…
Quand on veut entreprendre il faut répondre à une problématique.
Il faut analyser le manque, essayer de combler un vide, planifier sa stratégie puis foncer.
Je pense que l’Algérie est un Eldorado et qu’il y a énormément d’opportunités à qui sait les saisir !